Nous sommes déjà en décembre, et 2024 s’apprête à tourner la page. En regardant en arrière, on se rend compte que le mot "marché haussier" semble de moins en moins utilisé cette année — l’indice de la Bourse de Shanghai a progressé de 16 %, ce qui aurait été correct les années précédentes, mais est-ce suffisant pour parler de marché haussier ? Ce serait avoir une conception bien trop indulgente du terme.

Mais d’un autre côté, si l’on se tourne vers le secteur technologique, la sensation est tout autre. L’indice composite STAR Market a progressé de 41 % cette année, et la filière des semi-conducteurs a connu des performances encore plus impressionnantes : certains indices thématiques liés aux puces ont atteint jusqu’à 93 % de hausse au plus fort de l’année ; même après la correction d’octobre, ils affichent encore près de 60 % de rendement. Voilà ce que l’on peut vraiment appeler un marché haussier structurel.

Pour résumer, dans les conditions actuelles du marché, il est presque impossible d’assister à une flambée générale comme par le passé. "Réduire la volatilité" est devenu le mot d’ordre principal ; chaque secteur évolue de son côté, les forts deviennent encore plus forts, les faibles restent à la traîne, et les grands indices ne servent plus que de toile de fond. Trouver la bonne filière est désormais la clé.

Pourquoi le secteur des semi-conducteurs a-t-il aussi bien résisté cette année ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au cours des trois premiers trimestres de 2024, le chiffre d’affaires total des valeurs semi-conducteurs du STAR Market a dépassé 90,8 milliards de yuans, soit une hausse annuelle de 34,76 % ; le bénéfice net est encore plus impressionnant, bondissant de 179,28 % à 9,437 milliards de yuans.

Derrière cela se cache une logique plus profonde : cette année, alors que la guerre des droits de douane fait rage, la Chine a osé répondre avec fermeté, parce que les percées historiques réalisées dans les semi-conducteurs ces dernières années lui donnent confiance. Les puces chinoises ne se contentent plus de remplacer massivement les importations, elles commencent même à s’exporter dans certains domaines. La maîtrise autonome de la chaîne industrielle n’est pas qu’un simple slogan.